Jeune fille de petite taille (aux environs d’un mètre soixante) et d’apparence frêle au teint blanc presque blême. Elle possède un corps aux formes féminines et muscles très peu développés ce qui lui donne une allure enfantine. Cendre a pour particularité d’être ce qu’on appelle une ‘Albinos’, d’où l’absence de pigmentation qui explique sa peau très blanche, ses cheveux non pas blonds mais bien blancs, d’une longueur si conséquente que c’est presque un miracle qu’elle ne les ait pas coupé et continue de s’en occuper correctement, et ses yeux rouges. Elle porte en général des vêtements de couleurs blanche, noire ou grise qu'elle nuance avec soit du pâle, soit du foncé. Elle supporte mal les couleurs 'flashy' qui, selon elle, ne lui vont pas du tout. Elle préfère les robes, les jupes, les vêtements féminins raffinés. Elle est mélomane, bien qu’elle ne sache jouer d’aucun instrument et ne se soit jamais risquée à chanter. Elle apprécie aussi de rester longuement à contempler des paysages ou le ciel, que ce soit de la fenêtre d’une chambre d’hôpital ou assise sur un énorme rocher au milieu d’une plaine.

Cendre est une fille qui a conscience de ses faiblesses, et qui a compris que ce n’était pas une excuse valable pour s’apitoyer sur son sort. Elle est d’un naturel calme et silencieux, préférant réfléchir plutôt que de parler pour ne rien dire. Elle dispose d’un sens de l’observation assez bon, mais elle a besoin d’un temps de réflexion conséquent lorsqu’elle analyse quelque chose, ce qui peut la mener sur de fausses pistes durant ses investigations. Même si elle semble assez apathique, elle est assez sensible en son for intérieur. Elle sait faire preuve de répartie, sa seule arme lorsqu'elle se sent menacée ou en présence de personnes qu'elle se plaît à nommer « nuisibles ». Elle aime l’humour noir. Ayant été majoritairement en présence d’adultes, elle a pris pour habitude de fixer les gens directement dans les yeux même s’il s’agît de répondre à de simples coups d’œils. Son point faible est, sans doute, sa sociabilité. Sa maladie n'a pas complètement réduite à néant sa vie sociale, mais le fait d'avoir eu a occuper une grande partie de son temps sans des gens de son âge et éventuellement seule, a pour conséquence de la rendre assez mal à l'aise socialement. Mais elle fait des efforts pour ne pas que les gens constatent qu'elle s'en soucie.

Elle a grandit dans une résidence pavillonnaire avec jardin dans la périphérie d'une grande ville. Élevée par une famille normale, en tant que fille unique, elle a reçu une éducation dans la moyenne de la part de ses parents. Ils ont fait leur possible pour qu'elle grandisse comme n'importe quel enfant mérite de le faire, avec des sanctions, surtout durant son enfance, mais également de la reconnaissance lors de ses accomplissements. Cependant son albinisme lui a depuis toujours valu une vue assez limitée ainsi qu’un métabolisme général relativement plus faible que la moyenne. C’est la raison pour laquelle elle ne doit pas s’exposer au soleil directement, bien que cela n’affecte aucunement sa tolérance normale à la lumière. A cause de son exposition à des maladies chroniques peu graves mais persistantes, la jeune fille a du passer une bonne partie de sa vie en présence de médecins ou hospitalisée sur des périodes courtes mais répétées, et n’a que peu eu la chance d’aller à l’école de façon régulière. Elle a réussi malgré tout à se faire des amis, qui se trouvaient souvent être les patients des chambres voisines lorsqu’elle était à l’hôpital ou encore les enfants de ses voisins lorsqu’elle se trouvait chez elle. Évidemment, sa différence physique lui a valu de temps à autres quelques soucis, dont elle s’est efforcée de ne pas se préoccuper. On pourrait penser… Mais qu’a-t-elle d’étrange, si l’on fait abstraction de son albinisme ? Sa normalité criante… Pas tout à fait. Elle est presque maniaque, quand il s’agit du contrôle exercé sur sa vie et les choses qui l’entourent. Aussi ironique que cela puisse paraître, elle a toujours voulu régler ses problèmes toute seule et ne sait pas comment demander de l’aide à quelqu’un même lorsqu’elle a conscience d’en avoir besoin. C’est sans doute une des raisons qui ont fait qu’elle a développé une agoraphobie assez légère et qu’elle soit aussi maladroite, socialement parlant.

Ce fut lors d’une de ses dernières hospitalisations que les choses ont dérapées. Elle était dans sa chambre d’hôpital et une infirmière au visage bienveillant lui posa son verre d’eau et ses deux petits comprimés habituels… Enfin presque, ces comprimés là n’avaient ni la même forme, ni la même couleur que ceux que Cendre avait l’habitude de prendre. Elle n’y prêta pas attention et sans le savoir, sombra dans un sommeil si profond que le réveil qui s’ensuit ne peut vous apparaître que comme étrange, indésirable. Et pourtant, Cendre se réveillera bel et bien.