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 Tu te diras qu'elle est barjot

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Talula

Talula

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MessageSujet: Tu te diras qu'elle est barjot Tu te diras qu'elle est barjot EmptyJeu 4 Oct - 21:34

Y'a une phrase qui dit "On peut rire de tout mais pas avec tout le monde."
Mais y'a aussi un terme qui s'appelle 'le second degrés'. Si vous voulez lire ce texte, utiliser le TROISIEME.
bisous.

Mon personnage est une fille. Mon personnage n'a pas de noms, pas d'avatar, pas de situation familiale ou extra-conjugale compliquée, pas de maison, pas de chien...quoique, je le vois bien avec un chien. Mon personnage n'est, à proprement parlé, pas du tout un personnage. Mais il pourrait l'être, dans un mot, dans une notion, inventée ou existante. Il le pourrait vraiment. Et puis de toute manière ici j'ai le droit d'écrire comme je veux. (PJ il a dit oui puet)

Parmi tous les exemples concis à mon vouloir fourbe et exagéré de présenter le RPG, avec ce que je trouve être ses défauts et ses qualtiés. ( Mais ça regarde que moi, je suis pas la meilleure et je m'appelle pas Tony Scott ), je prendrai celui de la pizza.
A l'origine, la pizza était une pâte que l'on sucrait pour les bourges, à défaut de quoi les pauvres devaient boire beaucoup d'eau. Il n'y avait ni sauce, ni garnitures. Enrico et ses compères disaient de la pizza qu'elle ne valait pas le coup d'en faire la bouffe de l'année! Popolo minuto, donc, et une honte pour la noblesse plus habituée à leur sacrément haute gastronomie.
Ce n'est que bien plus tard que naquit le concept révolutionnaire de la 'mamamia, qu'elle est bonne la focaccia!
Maintenant la pizza est partout, mais genre PARTOUT (fin presque). Et t'as beau arriver avec ta pâte sucrée, assurer que c'est une pizza-bordel-di-mierda, on va te rire au nez.
Tu comprends?
Okai, je commence.

On dit prologue, je crois.

R-P.
R, p,
ET G. Hey vous l'aviez oublié le petit dernier? Vil folichon haha ha.....ha ouais, donc le R le P et le G. Y'en a qui disent rôle play aussi, mais eux ce sont des gros cons qui pensent, vraiment, qu'une majuscule postée après un point les rendra 'très distingués'. Donc, pour en revenir au sujet (parce que si j’extrapole toutes les minutes ca va être chiant) R, P et G, étaient très fiers d'appartenir au règne de la splendide écriture.
R disait qu'il aurait plein pouvoir, genre je suis indispensable à la terre blabla pour qu'elle tourne dans le bon sens et qu'elle reste plate blabla alors qu'elle est ronde. Mais R s'en bat les couilles, R est une sorte d'imagination tout droit sorti de ton ...bref tu vois, un brin mégalo et très axé sur ses croyances personnelles : comme le fait de bien écrire, par exemple. (quelle connerie, hein.)
P, c'est PPPPAAS pareil. P, c'est une fiche dans le coin d'un post dans le coin d'une idée tout droit sorti..... d'un coin de tête. (jamais faire la même blague deux fois de suite, jamais.) P, il a une histoire parfois sincère, parfois plagiée (ces trouducs, sont même pas capables de pondre seuls) mais surtout à ..àààà? à ? à chier ouais, bravo. (suivez le GRAS, dégueulasse jeu de mots, je l'avoue moi-même eurkk) P est pas souvent normal. Parce que, apparemment, être normal ça pue (c'est connu que les gens normaux sont exclus hein.) Il est soit très fort, soit très vilain, soit très fragile mais surtout soit trèèès beauu (ce qu'on appelle dans le jargon des gusses frustrés : le culte du téton durci.)
Et G? Ben c'est...à ton avis? Hihhihihi .


La suite. (EN GROS [et c'est le cas de le dire MDR haha je suis trop drôle] c'est plus le prologue.)

R, P et G se rencontrèrent . (me demande pas comment j'en ai rien à foutre.)
A eux trois, ils devinrent les mousquetaires, luttant contre Text et Tos (pask ya beauco d sms) défendant leur valeur, zling zlang! jadis à coups de stylos, pif paf! à pression de touches maintenant.
Inutile de préciser (mais je vais le préciser quand même) que R,P et G n'aimaient pas les nouveaux . Ils tapaient sur le keybooooard, parole divinatoire sur fond de fresque jeuxvideotrlalapuet : toi, kevin, va donc, nus pieds! retourne à ton existence IRL bien remplie, espèce de craignoos bouuh! Puis, croisant les jambes (bras occupés paske les mains écrivent, voilà voilà) ils se disaient alors en leur fort intérieur qu'ils étaient vraiment les gens les plus censés du monde! A cette époque, les univers coulaient pas encore de la source appelée : forums maiiiis, ils s'y approchaient quand même un peu. Y'avait des forêts, où tu pouvais jouer une grosse brute avec ton bâton en bois, et frapper frapper sur les loups graouu youhou trop chouette hihi, ou des chats, dans des forêts aussi, des chiens dans des forêts encore, des poissons, morts dans les forêts, plein de trucs quoi!
Mais à un moment donné ils pouvaient plus lvl up, doooooonc ils se faisaient chier, dooooonc ils avaient peur de comprendre qu'ils avaient perdu : trois ans, leur diplôme et deux mille dollars dans le gouffre d'un univers qui existe même pas (BEN ouais tu t'attendais à quoi?! Go trainer ton cul vers les ASSEDIC maintenant, ducon!), donnnnnc ils se sont mis à faire vivre leur perso. (stade 1 de la schizophrénie)
Et comme c'était ultra le bonheur de mettre des astérisqueetpérils et des guillemetsletoidansle, et que, décidément, les pixels étaient pas assez pratiques, ils ont cherché , cherché jusqu'à trouver une faille statiotemporelle ( une connerie dans le genre). Et PUET, les forums sont nés.

Avant d'aller tout droit dans le fond du problème (bouchez-vous le nez) je tiens à dire que : XD, :D, /o, \o/ et tout le bordel qui va avec, ça reste un Short Message Service sous forme d'image, selon moi...(et qu'ils sont apparus 'preums' sur le téléphone) Bon, si tout le monde allait dans mon sens, le culte du mec qui sait écrire et ses fondamentaux-à-la-con s’effondreraient, mais tant pis.

Les forums RPG poppèrent (pop, pop), que disais-je.
Ils étaient la bête noire des actuels forums RPG prônant le pâté.
Une phrase entre * ----*
une phrase entre "--- "
et une phrase entre ---rien.
En gros : situation, explication, action. Puis de : 'juste la forêt' (chai pas ce que j'ai avec la forêt, jcrois que c'est à cause du spot publicitaire qui reprend une musique pour le foot, vous savez? laaaa fo-rêt! lalalalala!), c'est devenu : "la forêt verte". ET ENFIN carrément (parce que c'était des GROS SOUF) "la longue rangée de sapins"
ET VOILA les RPGistes étaient nés. Les durs, tout en graisse, les vrais, tout en virtualité. Et pas question de se traîner des gros boulets hein!
Parce que mon gars, quand on fait 20 lignes, ce qui fait approximativement 370 mots t'as vu, ben c'est se taper la HONTE que d'inviter des loosers de 6 lignes dans son équipe. Et même que lui, il fait plein de fautes alors que moi je relis mon texte minimum 20 fois, ce qui fait approximativement 3 minutes de crise d'épilepsie toi-même tu sais.
Peu importe si ce dernier lui clouait le bec avec son impeccable syntaxe, peuuuuu importe ; l'autre préférait savoir s'il fallait un S à la fin de CHIOTTE. BEN OUAIS, hypra important, tu dis une chiotte, toi, pour parler de toilettes ?! Et est-ce que tu dis UNE lunette, hein ? ET JPARLE PAS DE LA LUNETTE DES CHIOTTES TRIPLANDOUILLE.

Apparue de ce fait, une très nette délimitation entre :

- très bon niveau de RP exigé, lis tout le contexte, apprends-le par coeur, suis à la lettre les quelques 10 ANNOTATIONS que j'ai faites sur ta fiche et corrige je te prie, parce que franchement c'est pas cohérent, + 18 ans (bon, t'as aussi les forums +18 qui servent pour une courte branlette, merci, à plus).
- bon niveau, riençfout' de ton âge toute manière les chiffres sont tronqués sur le net béoébéoé
- pour tout niveau, pas de lignes imposées, youhouuuu c'est la fête, viens me parler de ta vie, oublie le verbe, le COD, toute la phrase et poooostee mais oééé !

Et la finalité de ce classement revient à se faire des films sur le rp et sa valeur réelle.
A croire qu'on se prend pas assez la tête au quotidien. L'être humain ressent toujours le besoin de se compliquer la tâche, que ça soit dans un jeu, sur un forum, au supermarché.
Et la preuve la plus irréfutable de cette conclusion, c'est que je viens d'écrire trois couches de pavé mouillé pour que dalle.
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Talula

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MessageSujet: Re: Tu te diras qu'elle est barjot Tu te diras qu'elle est barjot EmptySam 13 Oct - 4:53

Spoiler:


Tu sais..
On est plus à cela prêt.



Tu sais..J'étais convaincue, avant, que la vie m'était due. Je ne pensais pas qu'il pouvait s'y trouver la rudesse du monde dans le geste de ta main. Lorsque le soleil plongeait la baie de sa rougeur, j'ébauchais un large sourire. L'espoir voulait vivre dans mes pensées, et alors, je me disais que mes pressentiments n'étaient qu'une erreur et que tout irait bien.

Tu sais..J'ai tellement de colère au creux de mon coeur. J'ai toujours estimé que la vie était une merde plus ou moins étalée sur la gueule des gens. Les plus heureux du monde confirmeront mes dires quand il sera temps pour eux de mourir. Il n'y a pas : ni de bonheur qui soit infini, ni de joie qui se tienne, ni d'espoir censé.

Tu sais..Je crois qu'il s'agit d'une mauvaise passe, rien de plus. Il existe des hauts et des bas dans chaque couple. Personne ne peut prétendre évoluer dans une entente irréprochable. J'ai connu une notion bien particulière de partage. L'équilibre, entre tristesse, sur ma peau, et bonheur dans mes rêves. Je veux croire en ma logique et peut être que, ainsi, tout s'arrangera.

Tu sais..quand tu me regardes, avec ces yeux, j'ai envie de te faire mal. J'espérais qu'une fois rentré à la maison tu aurais eu un peu de considération pour mon malheur, plus encore, que tu l'aurais remarqué. Mais non, tu ne faisais que m'observer dans ton insupportable splendeur. Et me dire, que le dîner était prêt. Me dire, comment s'est passée ta journée? Me dire, chéri, as-tu vu ce temps merveilleux ?

Tu sais..je voulais seulement égailler nos rencontres. J'avais l'impression qu'une couche de gris s'était versée sur les murs de notre maison. Je ne supportais plus de devoir rester seule des jours durant, à m'occuper du foyer, regarder la télévision, observer le jardin et attendre patiemment ton retour. Quand tu rentrais, tu étais l'unique note de couleur sur le tableau infernal de ma routine.

Tu sais..j'oublie de tenir mes engagements. Je pense que je n'en ai plus envie. Je suis retombé dans les prémices douloureux de la boisson et, pour la première fois depuis longtemps, j'ai enfin pu oublier un peu. Un peu. Mais c'était déjà mieux que rien. J'écoutais les récits d'hommes relâchés et détendus. Ca n'avait rien à voir avec tes chiantes histoires de voisinage. C'est pour cela que, une fois de retour sous mon toit, je voulais que tu me foutes la paix.

Tu sais..je te vois te détruire, et je ne peux rien faire pour t'en empêcher. Je me sens totalement inutile, moi, et la cage dorée qui me sert de demeure. Je n'ai plus d'appétit, je n'ai plus le goût à la musique, à la danse ou aux conversations. Sortir m'est devenue insupportable et, s'il ne fallait pas faire les courses, j'en oublierais même de me lever. Je ne sais pas ce que je dois faire, comment je dois m'y prendre. Tout ce que je veux, c'est retrouver l'homme que j'ai aimé.

Tu sais..je me demande ce que j'ai bien pu te trouver de spécial, à l'époque. C'est vrai que tu étais belle et joyeuse, enjouée et toujours d'attaque. Les poignets de tes hanches étaient deux convictions à laquelle je me tenais, dominant et sûr de moi. J'étais certain que chaque matin aurait été une aventure, et ta main, dans la mienne, une promesse d'occupation avant de finir vieux, croulant et con. Mais je me rends compte que tu es creuse et coincée.

Tu sais...je ne peux plus continuer comme ça. J'ai tenu bon sur le radeau, je me suis accrochée au mat dans le cycle agité de la tempête. Je nourrissais l'espoir d'apercevoir la lumière derrière les nuages et les vagues n'être déjà plus. En réalité, j'ai avancé tout droit dans l'oeil du typhon et je n'ai rien vu venir...rien. Mais je suis encore jeune et j'ai foi en la vie. J'arrête, donc. J'arrête de te servir ton assiette, j'arrête d'être l’hôtesse qui, sur le pas de la porte, répète 'au revoir' et 'bonsoir', j'arrête de faire semblant en cachant mes joues pour masquer les traces.
Je ne veux plus jamais être l'esclave de ma propre condition. Je n'ai plus peur de toi, et de ta violence, et de ton ébriété. Je n'ai plus peur de rien.

Tu sais..c'est la première fois. Hélas, c'est la première fois qu'il y a tant de première fois. Première fois que je me saoule autant, première fois que je pleure en repensant à ma vie, première fois où je prends conscience à quel point le sexe au pieux, avec toi, m'est devenu un acte dégoûtant, première fois où je me traîne jusqu'à l'entrée pour te voir encore debout, première fois où ton sourire n'est pas sur ton visage, première fois où tu ne dis pas un mot. Première fois que tu décides.

Mais surtout, c'est la première des premières fois que je réalise l'absurde. Celle qui fait que... la seule chose surfaite et toujours aussi belle dans mon abjecte existence , me quitte. Ne laissant de sa trace que les lustres brillants d'un salon trop grand.
Je sais que je te hais et que j'aimerais ne jamais t'avoir rencontrée. Mais si tu pars, c'est un passé un peu moins noir qui s'en va avec toi. Et alors, au final, que me restera-t-il....si ce n'est trois bières sur la table et une télé qui psalmodie?
Je n'avais de raison de vivre que le partage de mon malheur. Maintenant, comment pourrais-je encore me regarder dans une glace? Toi, l'ignominie de femme, la fidèle consommatrice, l'automate sans âme, l'ordure qui, elle-même, me jette.
Je me sens, vraiment, la boite déjà vidée que l'on décide pourtant de plier, histoire d'obtenir plus de place dans un sac en plastique. Je ne sais pas, si je dois rire ou encore pleurer. Je ne sais....ce qu'il advient de croire, réellement. Tout ce que je sais
c'est qu'il en est fini de se poser des questions,
de se dire sans se dire vraiment des 'tu sais'
pour la dernière fois, j'entends, tu sais
je ne crois pas qu'il puisse en être autrement
tu sais, ce n'est qu'un mal pour un bien,
tu sais, je n'ai pas voulu serrer si fort sur ton poignet,
tu sais, te traîner, te forcer à voir oui,
tu sais, je suis coupable mais
tu sais, tu es présumée, dans cette affaire,
tu sais, ce couteau, tu l'as tant de fois manié,
tu sais, pour m'empoisonner avec ta routine
morne et sans goût
sans goût.
tu sais le pire, au fond ? C'est que..je regrette.
Et je ferme les yeux.
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Talula

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MessageSujet: Re: Tu te diras qu'elle est barjot Tu te diras qu'elle est barjot EmptyMar 23 Oct - 20:44

L'Ange.




Tu te diras qu'elle est barjot 315438Sanstitre3

Dans mon coeur se trouvent les débris de ma vie. J'ai dansé sur les espoirs, croyant, fière et aguerrie, que la vie était infinie. Je fermais les yeux à ta musique..douce musique. De tes gestes j'y voyais l'instrument d'un ange, posé sur les touches et sur les feuilles. Je riais à tes mots, rêvais à tes rêves. Je n'étais qu'une enfant, pourtant..il me manque le temps où je pouvais l'être.
Les orages n'étaient pas une relation logique et scientifique, mais les lumières de Dieu. Je me postais à la fenêtre, émerveillée, plongée dans un silence religieux. Le vent, la promesse des âmes et leurs murmures à mon égard. L'amour de cette beauté. Je n'avais que sept ans, pourtant..il me manque le temps où je pouvais l'être.
Tu me prenais dans tes bras, et je me disais alors que rien ne changerait jamais. Sur ce canapé beige, à côté d'une cheminée rarement allumée, face à une vue trop habituelle pour dévoiler l'insolite. J'étais inconsciente, pourtant..il me manque le temps où je pouvais l'être.
Je me laissais juste bercer, tu avais la voix des poètes, la logique d'un artiste, la peur secrète.

J'étais la plus chanceuse des petites filles. Je t'avais, toi. J'aurais pu n'avoir personne d'autre, que cela m'aurait suffi. Alors, je tournais sur moi-même, j'exécutais un grotesque ballet que nul ne voyait, hormis ton regard, rieur. Je te tenais la main, partout, comme si j'avais eu peur de me perdre sans la sensation de ta présence, à mes côtés. Infime pression, sur ces grands doigts.

Et dans ce monde si vite grandi, basé sur les apparences, je m'y perds. J'aimerai retrouver la personne que j'avais été seule à trouver. Je n'y arrive pas. Alors je trace ma route, désespérément seule et unique, et le piano me couvre des sentiments passés. Et la peinture dépeint mes pensées. Et ma folie et mes rires essaient de prouver ma présence. J'attends de disparaître, douloureuse attente et je sens l'existence affreuse.
Cette sensation, entre le coeur et le ventre..
Affreuse.

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Talula

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MessageSujet: Re: Tu te diras qu'elle est barjot Tu te diras qu'elle est barjot EmptyVen 9 Nov - 21:06

Et j'ai vu, à la suite de lignes.

Et j'ai vu les yeux de ma mère penser, la langue des familles s'animer. Les proches m'appeler. Mais j'ai oublié. Ah. J'ai les jambes contre le mur, je me mesure. Plus grand, plus grand. Dans la chambre. Je lui ai demandé si je le dépasserai. Et j'ai vu les yeux de la fenêtre me parler, la langue des rideaux s'enrouler, ler. La maison voulait me garder. Mais je suis sorti. Oh. J'ai les pieds dans le cambouis, sale, et mes mains portées sur les chaînes de la balançoire. Balance, balance. Dans le noir. Je lui ai demandé de me pousser plus fort, je voulais aller plus haut. Oh. Je me suis envolé. J'ai vu les nuages et le soleil, il faisait froid, il faisait sec. Ma gorge n'arrivait plus. Plus. A déglutir, tout cela est très difficile..J'ai battu des ailes, et le vent glacé. Glas. Contre mes cheveux, j'avais soif. Je voulais un peu de boue et d'eau. Retrouver l'humidité, contre le fer. Fer. Aie, j'ai perdu pied. Je suis tombé, tomber, tomber. Me suis écrasé. Mes amis, les vermines m'ont promis que tout irait bien. Et j'ai vu les yeux de l'enfer me sourire, la langue des vers s'enrouler, ler. Et j'ai vu [..]
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MessageSujet: Re: Tu te diras qu'elle est barjot Tu te diras qu'elle est barjot EmptyLun 26 Nov - 2:29

Je ne crois pas qu’il faille être lumière pour philosopher. Durant ma longue avancée de décrépitude, je suis passé par tout. Certes, peut être pas partout, ce qui, pour certains de mes collègues, discrédite mes écrits –et donc ma vocation. Mais je puis vous assurer sans trop me tromper que je n’ai pas omis un seul sentiment qui ne soit connu du genre humain. L’on serait tenté de croire que l’amour est ce qui m’a porté plus loin, et plus longtemps, que toute autre chose. Mais il n’en est rien.
L’amour est éphémère, à bien des égards. Il vous rend parfois attentif aux moindres détails, souvent aveugle du reste du monde, et finit généralement par ne plus être comme au premier jour. Non, vraiment, si je devais choisir un noble sentiment, je ne choisirais sûrement pas celui de l’amour.

Ma curiosité s’est portée sur une émotion toute particulière : la passion.
De la passion naît l’amour, de l’amour l’envie, et de l’envie la force. Force de se mouvoir, d’aller jusqu’au bout de ses rêves. Passion face à l’union, qui fait naître les sourires et la fierté, toutes ces choses agréables à la vie et à la vue.
Un acte sans passion est une corvée. Un homme qui ne se passionne pour rien est une âme qui peine, un esprit à jamais insatisfait. Il n’a pas de but, pas de projets. Il attend, en réalité, que le bonheur vienne à lui. Il est sûr de son coup. Il est persuadé de voir apparaître un jour un évènement particulier. Celui qui le ferait se sentir ‘mieux’.

Et puis, j’ai réfléchi plus longuement. Je me suis posé la question, à savoir : et si n’existait-il que la passion ? Si le monde n’était rempli que de personnes passionnées et toujours prêtes à faire, en serait-il meilleur à nos yeux ? Et en serait-il de même de la part d’un individu détaché de la situation. Cet individu qui, lui, connait le sentiment d’obligation sans passion, de corvées ?

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